Pour cette première rando, c’est depuis le Col de Fontfroide, que nous sommes partis, emmitouflés, la température étant plutôt « frisquette », vers la vallée de l’Agout en passant le magnifique village de Cambon.
La pente fut rude pour accéder au sentier du Tour des monts et lac du haut Languedoc, qui nous a permis de rejoindre, pour notre pause méridienne, les ruines de l’église St Pierre de L’Espinouse, abandonnée au cours du 19ème mais en partie restaurée.
Nous avons traversé une pinède, où Jacques a été fier de nous montrer sa récolte : un magnifique bolet, pour rejoindre la piste des crêtes où nous avons pu admirer un panorama époustouflant d’où l’on voyait la Grande Bleue, ainsi que le Canigou.
Par une météo magnifique notre petit groupe est parti au plus prés de Mère Nature dans les anciens salins de Frontignan.
L’activité salinière à débuté à Frontignan dans les années 1330 pour s’achever en 1968 ; cinq siècles d’exploitation qui ont façonné ce paysage exceptionnel.
Au milieu de de la salicorne et saladelle, nos regards se sont perdus sur les paysages de la lagune, le bois des Aresquiers et la faune très présente, flamants roses, cormorans et hérons cendrés.
Les aménagements menés depuis 1989, nous ont permis de traverser ces lieux humides sans se mouiller les pieds.
Notre pause méridienne fut prise, face à la mer, sur la plage des Aresquiers où Jacques nous expliquait qu’un spot, très prisé des plongeurs et des pêcheurs, se trouvait sur une barre rocheuse à 1 mile de la côte.
Notre chemin de retour s’est effectué à travers les anciens salins où des familles de ragondins n’hésitaient pas à venir chercher pitance auprès du groupe.
Nous n’avons pas failli à notre pot de l’amitié autour d’une table avec toujours autant de « gâteries » de nos sympathiques pâtissières en nous promettant de se revoir fin novembre
En cette matinée dominicale, les Hyades, nymphes des pluies, de concert avec Eole décourageait les moins courageux, aussi étions-nous peu nombreux à affronter les premiers frimas de l’hiver pour cette escapade.
Après la traversée du Puech de Montmajou, cette balade nous a menés de ruines en vestiges sur les traces du passé apre et sauvage puis plus tranquille où l’histoire s’écrit dans les paysages et les pierres qui attestent la présence de l’Homme depuis des millénaires.
La première étape fut le Dolmen des Linquières perché sur un tumulus de pierres où chacun devisait sur son ancienneté et sa vétusté.
Nos pas nous ont amené sur l’autre côté de la vallée du Lirou où on surplombait les ruines du château de Camp Redon, métairie fortifiée du XVIéme et sa magistrale tour-pigeonnier.
Chemin faisant nous avons atteint un premier four à chaux légèrement restauré. La chaux a servi longtemps pour préparer la bouillie bordelaise pour combattre le mildiou de la vigne.
Un rayon de soleil plutôt frileux nous a accompagné jusqu’au Col de Fontjun qui bénificie d’une vue remarquable sur le vignoble de St Chinian, Pierrerue et au loin, le Caroux ; il fut le lieu d’une terrible embuscade lors de la seconde guerre mondiale.
Nous sommes revenus à notre point de départ en passant devant un deuxième four à chaux restauré du XIXéme siècle avec sa salle voutée nous laissant entrevoir le travail du chaufournier.
Après cette escapade très vivifiante, vous n’avons pas failli à notre traditionnel pot de l’amitié que nous avons écourté afin de nous réchauffer dans les véhicules et reprendre le chemin du retour.
Foyer Rural Abeilhan, 11 avenue Guynemer, Mairie, 34290 ABEILHAN